En ce dimanche 14 mai dernier, le Fort National sur une île proche de Saint Malo était accessible à marée basse.
Classé monument historique depuis mai 1906 et son mur d'enceinte depuis août 1913, ce Fort est aujourd'hui privé et appartient à une famille bretonne.
"Anciennement appelé « Fort Royal » et aussi « Fort Impérial » (durant les années du Premier et du Second Empire), l'actuel Fort National a été construit en 1689 par l’ingénieur Siméon Garangeau d’après les plans de Vauban et sur les ordres du Roi Louis XIV, en même temps que les remparts de Saint-Malo étaient renforcés, dont il assurait la défense. Bastion avancé de la cité corsaire, il s’inscrit dans l’ensemble des fortifications qui allaient du fort-la-Latte jusqu'à la pointe de la Varde. La succession de plusieurs noms différents lui donnera le surnom de Fort Caméléon."
(source Wikipedia)
BON JEUDI à tous !
Passons maintenant à l’intérieur de la basilique de Vézelay.
Particularité de cette basilique : l’entrée se fait par un grand narthex.
Le narthex est une des grandes constructions de la période romane. C'est une pièce qui s'était imposée pour permettre la formation des processions dans la nef.
Au fond du narthex, trois portails s'ouvrent sur la nef de la basilique ; ils sont chacun surmontés d'un tympan sculpté. Deux petits portails encadrent le grand portail. Celui de droite est consacré à l'Enfance du Christ, celui de gauche, à des scènes après la Résurrection.
Le portail central traite de deux thèmes : le Christ monté au Ciel, trônant en gloire à la droite du Père, accomplit la promesse qu'il a faite aux apôtres le jour de l'Ascension, il les remplit du don du Saint-Esprit à la Pentecôte. Jean Adhémar y voyait une illustration du De Miraculis de l'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable.
Descente de l'Esprit-Saint à la Pentecôte et la mission universelle des apôtres (1120-1140) Calcaire, portail central, tympan
Le tympan du portail central, ou grand tympan du narthex, est un des plus grands chefs-d'œuvre de l'art sculptural roman en France. L'ensemble du tympan, linteau et voussures compris, se compose de cinquante-huit blocs de tailles très variables. Il mesure un peu plus de neuf mètres de large sur cinq mètres vingt-cinq de haut.
Il représente la création historique de l'Église, avec le Christ bénissant les apôtres et leur assignant la mission de convertir les nations. Cette thématique est tout à fait unique dans l'art roman. Toute la scène est organisée autour du Christ en gloire. Ce dernier domine les autres personnages par sa taille. Celle-ci est en effet proportionnelle à l'importance des personnages représentés.
Pénétrons maintenant dans la grande nef romane.
Plus longue (62 m) que celle des grandes cathédrales françaises comme Notre-Dame de Paris (60 m) ou Notre-Dame d'Amiens (54 m), la large nef est impressionnante. Plus claire que le narthex, elle apparaît comme un long chemin vers le chœur.
La nef frappe par sa grande clarté, si on la compare avec d'autres sanctuaires romans. Cela est dû à plusieurs facteurs : la position de l'édifice au sommet d'une colline abondamment baignée par les rayons du soleil, la présence de fenêtres hautes donnant directement dans le vaisseau et aussi larges que le permettait la technique romane, l'absence de vitraux également, et les collatéraux, eux aussi dotés de baies de bonne dimension.
Les colonnes engagées dans les piles de la nef (et du narthex), sont surmontées de superbes chapiteaux sculptés datant du XIIe siècle. Ces remarquables sculptures datent des années 1125-1140, c'est-à-dire de l'époque du roi Louis VI le Gros et de son fils Louis VII le Jeune. Ils montrent l'extraordinaire maîtrise de la pierre dont firent preuve les sculpteurs bourguignons du Moyen Âge.
Construit à la fin du XIIe siècle, le chœur est de style gothique de transition, ou gothique primitif. Son élévation est à trois niveaux : grandes arcades, triforium aveugle et fenêtres hautes. Légèrement plus étroit que la nef, il est baigné d'un flot de lumière et donne une grande impression de verticalité, ce qui contraste avec la moindre clarté et les lignes essentiellement horizontales de la nef. Les voûtes ne reposent plus que sur les faisceaux des piles. Les épais murs porteurs, tels ceux de la nef romane, devenus inutiles, ont été remplacés par de grandes baies vitrées.
Depuis 1993, les Fraternités monastiques de Jérusalem ont en charge l'animation spirituelle de la basilique en y célébrant trois fois par jour la liturgie, en renouant avec les liturgies de Noël, du dimanche des Rameaux, des vigiles pascales et de la grande fête de Pâques. Moines et moniales assurent aussi les visites de la basilique tout au long de l'année et vivent de leur travail à mi-temps (pour préserver leur vie contemplative) en assurant le secrétariat des visites, le secrétariat de l'accueil spirituel. Ils accueillent tous ceux qui le désirent dans deux hôtelleries (Maisons Béthanie et Saint-Bernard). Ils tiennent un magasin monastique, « La Pierre d'angle ». La basilique de Vézelay est également une paroisse dont le recteur est Monseigneur François Tricard en 2014.
De plan trapézoïdal, la crypte est couverte de voûtes d’arêtes supportées par deux files de colonnes qui déterminent trois vaisseaux de sept travées. Une première partie, romane, à l’Occident, est communément attribuée à la campagne d’Artaud. Elle compte trois travées délimitées par six colonnes. Une seconde partie fut réalisée durant l’abbatiat de Gautier à une époque contemporaine de l’érection du transept actuel, entre 1207 et 1216, et s’étend dans le prolongement de la première, à l’orient. Elle mesure 19 mètres de long sur 9 mètres 20 de large
J'espère que vous avez apprécié cette visite !
La prochaine fois: nombreux regards sur la vallée en contre-bas de l'esplanade
de cette basilique de Vézelay.
Des vues de toute beauté sur la campagne de Bourgogne.
En Bourgogne, dans l’Yonne, la basilique de Vézelay, ancienne abbatiale, est consacrée
à Sainte Marie-Madeleine témoin du Christ Ressuscité. Ses reliques sont vénérées dans la crypte.
Haut lieu de la chrétienté au Moyen Âge, Vézelay est un lieu de pèlerinage important sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Construite entre 1120 et 1150, la basilique de Vézelay constitue un édifice majeur de l'art roman.
La basilique fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. En 1979, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Depuis 1993, le service liturgique est assuré par les Fraternités monastiques de Jérusalem. Des offices ont lieu plusieurs fois par jours.
La façade occidentale présente trois portails dont seul le portail central est doté d'un tympan sculpté.
Le pignon de la façade présente une disposition très originale. Il sert de tympan aux voûtes du narthex. Les baies de la partie inférieure de ce pignon forment en effet un jour qui procure de la lumière au narthex. Fait très rare, les rampants de ce pignon, au lieu d'être rectilignes, sont formés par deux courbes formant un arc brisé.
Les statues qui décorent la partie supérieure de ce pignon représentent, au sommet, le Christ assis, tenant le livre des Évangiles et bénissant ; deux anges portent une large couronne au-dessus de sa tête. À la droite du Christ, se trouve la Vierge, à sa gauche Marie-Madeleine. Enfin aux deux extrémités du groupe deux anges sont représentés.
Entre les fines baies de la façade situées dans la partie inférieure du pignon, et éclairant le narthex, on peut voir de grandes statues de saints : saint Jean l'Évangéliste, saint André, Jean le Baptiste, saint Pierre, saint Paul et saint Benoît.
Le tympan qui surmonte le portail central de la façade représente le Jugement dernier. Il fut exécuté en 1856 par le sculpteur Michel-Pascal, sous la direction de l'architecte Viollet-le-Duc.
La composition est classique et inspirée d'autres Jugements Derniers de la même époque. Au centre le Christ préside la scène, les deux bras grands ouverts. À ses pieds, à sa gauche, l'archange saint Michel, un diable hideux à ses côtés, procède à la pesée des âmes. Les damnés, généralement nus, se dirigent vers l'enfer et sont avalés par la gueule d'un monstrueux Léviathan. À la droite du Christ, les élus sont menés vers la Jérusalem Céleste.
De cette esplanade, on a une très belle vue sur les paysages des alentours.
Beautés de la Bourgogne.
Ce sera un article, ces prochains jours.
Continuons la visite des Hospices de Beaune par la présentation des salles saint Hugues, saint Nicolas et saint Louis.
Voisine de la dernière, la salle saint Hugues a été créée en 1645 et comprend quelques lits destinés à des malades plus aisés. C’est un riche donateur, Hugues Bétauld, qui fit une donation pour créer cette salle. Après la visite en 1658 de Louis XIV, qui vit d’un mauvais œil la promiscuité entre les sexes, elle fut attribuée aux hommes.
Elle est remarquable par ses peintures murales d'Isaac Moillon représentant différents miracles du Christ ainsi que saint Hugues, en évêque et chartreux.
Cette salle de malades a été réaménagée dans son décor du XVIIe siècle notamment au niveau du mobilier.
Saint Hugues est aussi représenté sur le retable de l'autel, ressuscitant des enfants morts de la peste. C’est le « Miracle de saint Hugues ».
L’épisode de la guérison du paralytique dans la piscine de Bethesda, figuré au plafond, est tiré de l’Evangile de saint Jean.
Passons maintenant dans la salle saint Nicolas.
Située au nord-ouest de la cour, et dédiée à Saint Nicolas, la salle saint Nicolas était destinée aux malades les plus graves, avec 12 lits.
Elle sert actuellement de salle d'exposition sur l'histoire des Hospices et de son vignoble. Un pavage de verre permet de voir couler la Bouzaise qui servait à l'évacuation des eaux usées.
Pénétrons dans la salle saint Louis.
Dédiée au roi saint Louis, cette salle ferme la cour à l'Est et a été construite en 1661 à l'emplacement d'une grange. Cette pièce contient aussi de beaux coffres gothiques, une fontaine et deux séries de tapisseries du XVIe siècle, dont l'une tissée à Tournai raconte en sept épisodes la parabole du Fils prodigue et l'autre provenant de Bruxelles évoque l'histoire de Jacob.
Terminons par la statue de saint Antoine , ermite, saint protecteur de l’Hôtel-Dieu de Beaune.
La prochaine fois, nous visiterons
La CUISINE et l’APOTHICAIRERIE (pharmacie).
Suite aux trois articles précédents sur
"Château d'Amboise et parc 1, 2 et 3",
voici quelques vues d'Amboise en Indre-et-Loire et de la Loire
prises du haut de l'esplanade du château royal.
Pour mémoire, c'était le 23 août 2015.
De L'autre côté du domaine du château d'Amboise: vue sur les remparts Sud vers le centre de la ville.
Voilà, après cette quatrième série de photos sur le
château d'Amboise, son parc et la Loire,
qui, je l'espère, vous a plu,
je vous emmènerai, la prochaine fois,
en Bourgogne, visitée l'an dernier en 2016
au mois de juin.
Je m'étais arrêtée, au niveau de nos escapades, à la source de la Seine.
Nous avons visité bien d'autres endroits fabuleux en Côte d'Or.
Alors, à bientôt, direction la Bourgogne !!
Mais, c'est aussi aujourd'hui la
JOURNEE DES DROITS DE LA FEMME !!
Contre les violences,
les inégalités
et l'injustice
que subissent les femmes d'ici et d'ailleurs
dans le monde !!!!
Troisième volet de la visite du château d’Amboise.
Je m’attarderai sur les jardins.
Ici, on a vue sur la Terrasse de Naples, souvenir des Jardins Renaissance.
Elle présente trois belvédères qui dominent la Loire.
L’ancien parc romantique a été planté de chênes-verts, buis, cyprès et vignes de muscat comme autant de clins d’œil à l’influence italienne.
Là, on s’approche du cèdre du Liban.
Nous voilà au cœur des jardins, au milieu de la verdure.
On avance le long des vignes vers l’ancienne porte des lions.
Petit arrêt pour admirer le château de l’une des terrasses.
Au-dessus du cèdre du Liban, le Jardin d’Orient honore la mémoire des compagnons de l’Emir Abd-el-Kader décédé à Amboise. La disposition géométrique des stèles est rompue par une ligne verte en direction de La Mecque. Romarin, jasmin, laurier et cyprès font référence aux paysages des deux rives de la Méditerranée.
Sous les branches de ce majestueux cèdre du Liban datant de 1840.
Un tronc d’une grande envergure.
Je terminerai ce troisième volet du château d’Amboise et son parc par cette vue sur le buste de Léonard de Vinci.
Erigé dans la partie basse du parc, il se situe à l’emplacement de la collégiale Saint Florentin (édifice romain du XIème siècle) où il fut initialement inhumé selon sa volonté.
La prochaine fois,
quelques vues sur la Loire prises des hauteurs
de ce château d'Amboise.
Continuons la visite du château d’Amboise
Nous voici dans la chambre Henri II avec un décor caractéristique de la Renaissance. Aux murs, tapisseries de Bruxelles et de Tournai. A gauche, coffre à bijoux pourvu d’un double fond.
Le lit ouvragé n’est pas celui d’origine mais il s’inscrit dans le style de l’époque.
Notons ses dimensions imposantes : 2,18 m x 1,82 m.
Cette pièce jouxtait un petit pavillon aujourd’hui disparu, qui avait été construit à l’initiative de l’épouse d’Henri II, Catherine de Médicis, dont la présence est évoquée dans la chambre par son portrait.
Maintenant pénétrons dans les appartements Orléans-Penthièvre.
Nous sommes dans la chambre d’Orléans.
A gauche, le portrait officiel de Louis-Philippe 1er (1773-1850)
Le mobilier de style « Premier Empire » comprend un lit bateau ou « Récamier », un secrétaire, un guéridon au piètement de quatre colonnes, une commode en bois plaqué d’acajou, un bonheur du jour.
Souvenirs de la famille d’Orléans :
Piano à queue Erard en placage de palissandre de Rio (XIXè siècle)
Harpe Erard (XIXè siècle)
Souvenirs de l’Emir Abd-el-Kader.
Peu de temps après avoir déposé les armes, suite à la capture du camp nomade , la Smala en 1843, l’émir, en tant que prisonnier, est assigné à résidence au château d’Amboise (novembre 1848) avec sa famille et sa suite composée d’environ quatre-vingts personnes. Il restera quatre ans au château.
A droite sur le devant de la cheminée, le portrait de l’Emir Abd-el-Kader (1808-1883) au fusain, d’après Ange Tissier, puis posée sur un chevalet, la photographie de l’Emir sur le pas d’une porte du château par Gustave Le Gray.
Tout-à-fait à droite, le portrait (pas en entier) du général Henri d’Orléans (1822-18887), duc d’Aumale d’après Léon Bonnat.
Nous voilà maintenant à l’extérieur. A droite la Tour des Minimes d’où l’on domine la Loire de quarante mètres.
Je ferai un article spécial sur la Loire vue du château.
La tour Heurtault dont la construction a débuté sous Charles VII, est un édifice de quarante mètres de haut et de près de vingt mètres de diamètre.
L’une de ses fonctions était défensive avec des embrasures de tir sur toute la hauteur.
De la Tour des Minimes, on aperçoit une partie des jardins et du parc du château.
Les regards sur ces jardins feront
la troisième partie de la visite du château d’Amboise
que je vous proposerai, la prochaine fois.
Je vous propose de découvrir le château d’Amboise et son parc en me suivant sur plusieurs articles.
Agréable découverte lors d’une escapade entre amis le 23 août 2015.
Amboise est la première expression architecturale de la Renaissance en Val de Loire. Tout d’abord, vue générale du logis royal, une fois arrivée sur l’esplanade après avoir gravi de nombreuses marches. En effet, le château est perché sur un éperon rocheux qui domine la Loire.
Première découverte : la chapelle Saint Hubert dédiée au patron des chasseurs, construite en 1492.
De style gothique, elle était destinée à l’usage privé des souverains. Cette chapelle voit en son sein la présence de la sépulture de Léonard de Vinci mort à Amboise le 2 mai 1519.
Au-dessus de la porte d’entrée, on peut admirer le superbe linteau sculpté à la fin du XVè siècle par les artistes flamands Pierre Mynart, Casin du Trec et Cornille de Neuf. Son décor représente la conversion de saint Hubert.
Située dans le logis royal, la grande salle du Conseil servait de salle de réunion. C’est là que le monarque recueillait l’avis de son Conseil avant de prendre toute décision. Les nombreuses fêtes données concrétisaient la volonté du souverain de voir les seigneurs rester à ses côtés, en compagnie de son épouse, plusieurs mois de l’année.
La salle de l’Echanson, celle dans laquelle l’échanson servait à boire, est une pièce très richement meublée.
On y admire plusieurs tapisseries d’Aubusson.
Quand nous y sommes allés, nous avons eu la chance d’admirer des collections de faïences grâce à une exposition qui était programmée du 17 avril au 16 novembre 2015. Sur cette photo, on voit au centre uns superbe aiguière François 1er, une réédition de faïence XIXè siècle, collection du Musée de la Faïencerie de Gien.
Au mur, la magnifique tapisserie intitulée « Le banquet de la reine Esther » issue de la Manufacture royale d’Aubusson, XVIIè siècle.
Autre tapisserie au-dessus d’un coffre en noyer avec une chaire à sa droite.
Au fond, un « dressoir » (appelé aussi crédence ou buffet),
Et sur le devant, une table à l’italienne du XVIè siècle richement décorée avec allonges.
La suite, dans le prochain article : la chambre d’Henri II et les appartements d’Orléans.