Un peu à pied puis avec la voiture, nous avons suivi le cortège des bovidés. Comme si la montagne les appelait, les troupeaux montent à travers bois et forêts jusque sur les plateaux où ils se nourriront d'un herbage de qualité.
Parfois 70 km de trajet, selon leur lieu de départ, à une vitesse moyenne de 3 à 5km/h : c'est pourquoi, les veaux de l'année rejoindront leur mère en camion.
Le séjour des bovins durera jusque mi-octobre. Ce mode d'élevage authentique, à caractère extensif, garantit une viande d'une qualité savoureuse.
De plus, l'estive permet aux éleveurs de récolter le foin dans les prés l'été ; ce sera la principale nourriture en hiver.
Toutefois, il est bon de savoir que les plateaux d'Aubrac sont dénudés, pratiquement vides d'arbres et que le vent, à cette altitude de 1300m y a une puissance extraordinaire. C'est le climat montagnard même en été.
Pendant les 10 jours de notre escapade en Aveyron, (c'était en 2008), nous avons eu du soleil et de belles éclaircies, toutefois avec des températures assez frisquettes. La seule journée où il a plu et où le vent soufflait en rafales, fut celle du dimanche 25 mai, jour de l'arrivée des troupeaux à Aubrac. Kway, coupe-vent et parapluie claquaient au vent. Cela n'a pas empêché l'arrivée de milliers de participants aux différentes festivités et notamment pas mal de pélerins faisant la route de Saint Jacques de Compostelle. Il faut dire que l'église d'Aubrac (XIIè) vestiges de la Dômerie vaut le détour.
Voilà une série de photos très touchantes entre l'éleveur et l'une de ses vaches.
Là, on donne du sel dans la main ; l'occasion d'apercevoir la langue de l'animal avec sa couleur si caractéristique.
Dernière image des bovins enfin arrivés dans leur pré au calme et loin de toute cette agitation qui a précédé.